Le deuxième royaume bulgare (1187-1396)

Cette indépendance est restaurée suite à une insurrection dirigée par deux féodaux bulgares. Le royaume connaît son plus grand essor au XIIIème siècle. Le règne du roi Kaloyan (1197-1207) est une période de consolidation de l’état bulgare : après une union avec Rome (1204), le Pape reconnaît Kaloyan comme souverain et l’archevêque bulgare comme primat.
En 1205, l’armée des Croisés dirigée par Baudoin de Flandre est vaincue par Kaloyan ; ceci déclenche la chute de l’empire latin. Sous le règne du roi Ivan Assen II (1218-1241), les territoires bulgares débouchent sur trois mers : la mer Noire, la mer Égée et la mer Adriatique. En 1235 un concile reconnaît la capitale Tarnovo comme siège du patriarcat bulgare rétabli. La culture bulgare, notamment la peinture, connaît un essor impressionnant, comme en témoignent par exemple les fresques  de l’église de Boyana (1258).

Pendant la seconde moitié du XIVème siècle les désaccords entre les héritiers du trône bulgare provoquent l’affaiblissement et la division du pays en trois royaumes. Les Turcs, qui ont déjà soumis Byzance, sauf Constantinople, profitent de l’absence de pouvoir stable et centralisé en Bulgarie pour se lancer à sa conquête. Après une dizaine d’années de combats, ils soumettent définitivement le pays. Le patriarcat de Tarnovo perd peu à peu son indépendance et son diocèse passe sous la juridiction du patriarcat de Constantinople.